Le faiseur de rêves

Aujourd'hui, parlons un peu de fantasy avec le premier tome de la duologie de Laini Taylor

Le Faiseur de rêves

Paru aux éditions Lumen en 2018 pour sa version française, ce livre nous transporte dans l'univers de Lazlo Lestrange, jeune bibliothécaire orphelin fasciné par Désolation, une citée de légende et de merveille, dont le nom a été effacé du monde par la magie alors que notre héro n'avait que 5 ans. Quinze ans plus tard, Lazlo s'embarque dans une expédition à destination de la citée oubliée en compagnie des Tizerganes, les guerriers légendaires de Désolation, venus chercher de l'aide pour remettre leur ville à flot. Magie, mystères, rêves et légendes se mêlent dans ce roman fascinant et envoutant. 

Laini Taylor a créer un personnage principal attachant, à la fois commun et innovant. Lazlo est décrit comme un jeune homme rêveur (ce qui lui vaut le surnom de Lestrange le rêveur par ses collègues de la bibliothèque), empli d'admiration pour une ville lointaine et plus ou moins oubliée de tous, et plutôt solitaire. Son imagination et son élocution font de lui un conteur hors pair. Sa volonté de fer, sa passion pour la cité oubliée et sa dévotion seront les atouts principaux qui lui permettront d'entamer le voyage à travers l'immense désert qui le sépare de son destin. Personnage attachant, on soupire, on espère,  on pleure, on retient son souffle avec lui face aux épreuves qu'il rencontre. Sur bien des plans, Lazlo ressemble à beaucoup d'autres héros de romans fantasy mais ses dons et son histoire cachée en font un être exceptionnel que j'ai hâte de continuer à découvrir avec le second tome. 

De manière générale, les personnages sont bien construits. Ils ont des réflexions et des réactions que l'on peut qualifier de logiques. En effet, chaque caractéristique d'un personnage est créé pour lui donner un rôle, un sens dans l'histoire. Chaque sentiment, que se soit la haine, la peur, la honte ou l'amour, à une raison d'être pour l'histoire et découle d'une cohérence de construction. Ainsi, j'ai pu me mettre à la place de chacun et le comprendre. Comprendre pourquoi la honte et le chagrin animait Eril-Fane, le sauveur du peuple de Désolation. Comprendre pourquoi Minya haït autant ce même peuple. Comprendre comment de tels sentiments puissent éclorent entre Lazlo et Sarai en si peu de temps. Tout a un sens. Tout est expliqué au moment opportun, quand suffisamment de questions se sont imposées à nous. 

Certains éléments peuvent sembler évidents : on sait qu'ils vont tomber amoureux, on devine qu'il existe un lien entre Lazlo et la cité oubliée autre que sa fascination pour elle. Pour autant ils ne sont pas gênants. Peut-être est-ce de mon fait si des réponses m'ont sauté au visage, habituée aux intrigues complexes de Dan Brown, peut-être est-ce une volonté de l'auteur de nous donner ces indices à peine cachés. Je ne saurai le dire, mais je trouve qu'ils sont relativement bien placés et permettent d'avancer dans l'histoire sans toute fois la révéler entièrement. De plus, j'estime qu'ils ne sont pas indispensables si jamais le lecteur vient à les rater. La surprise n'en sera que plus totale. 

Pour conclure cet article, je résumerai mon expérience par une irrésistible envie de me procurer le second tome de cette duologie. Bien qu'il n'égale pas la duologie Arkane, je pense que cette saga peut être une très belle découverte pour les fans de fantasy. De plus, il peut aussi bien s'adresser à un public de jeune lecteur ou de lecteur débutant en fantasy comme plus confirmé et âgé. 

J'ai hâte de faire courir mes pas sur les prochaines pages de cette histoire !

 

 

 

 

Retour à l'accueil